Une place à prendre, J.K.Rowling

27 11 2012

Présentation de l’éditeur

Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre…
Comédie de mœurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

L’auteur

Je pense que l’auteure n’est plus à présenter puisqu’il s’agit de la maman du célèbre Harry Potter. Je dois dire que c’est l’un de mes auteurs fétiches, puisqu’elle m’a redonné le goût de la lecture et j’ai grandi à travers sa saga Harry Potter. «Une place à prendre» est son premier roman pour adultes.

Le livre

Editions Grasset – Paru le 28/09/12

Format broché – 680 pages

Bon le choix de la couverture me rend perplexe, en tout cas pas à mon goût!

 

Mon avis

Voilà un livre que j’attendais avec impatience puisqu’il permet le retour d’une auteure que j’aime beaucoup. Le souci avec les livres que l’on attend avec impatience, c’est justement qu’on en attend beaucoup et par conséquent on est souvent déçus. Et bien je dois dire que ce n’est pas le cas avec cette lecture 🙂

Nous voilà donc au sein d’une petite bourgade paisible de l’Angleterre, Pagford où Barry Fairbrother, un membre imminent du conseil paroissiale de la ville, meurt. Dès les premières pages, on est confronté à l’hypocrisie générale des habitants : la plupart veulent être les premiers à annoncer à untel ou untel la mort de Barry et se délectent de la tristesse que l’information peut produire à un ennemi. Car voilà, la ville est divisée en deux clans bien distincts : ceux qui sont pour la cité des Champs et la clinique de désintoxication de Bellchapel (notamment le défunt), et ceux qui au contraire, pensent que la cité appartient à une autre ville et souhaite faire fermer la clinique. Toute la base du roman est là : une série de portraits des habitants de Pagford sur fond de politique et de misères sociales sont la base du décor crée par J.K.Rowling.

Je dois dire que j’ai très vite retrouvé ce que j’aime dans la plume de l’auteure, à savoir le détail dans les descriptions. On imagine très facilement cette petite ville de campagne un peu perdue, avec ses maisons, sa cité un peu à l’écart, son centre-ville avec sa petite place et les différents commerces, ainsi que l’ensemble des protagonistes. C’est ces descriptions qui m’ont tout de suite attirées dans la lecture de Harry Potter et j’ai pris un grand plaisir de les retrouvées dans ce roman pour adulte, et je dois dire qu’à un certain moment, les passages assez écris de manière assez crue m’ont déroutée quand on est habitué à son style pour la jeunesse, ici la jeunesse est très loin.

Très vite, soit on s’attache soit on déteste un personnage, il n’y a pas de demi-mesure et c’est ce que je reprocherai au livre : je trouve qu’il caricature trop. De plus, comme me l’a souligné mon amie Mélo (d’ailleurs n’hésitez pas à aller lire son avis), ce livre ne parle pas de joie ni de bonheur, à aucun moment, mais surtout des désillusions, de pouvoir, d’attentes, de peurs et de peines. Beaucoup de thèmes sont abordés : la misère, la politique, l’adolescence, l’alcool, la drogue, la mutilation, le sexe… J’ai essayé de trouvé un thème « heureux » mais non, il n’y en a pas dans le livre.

J’ai vraiment été touchée par le portrait de certains personnages, très torturés : Krystal, Sukhvinder et Andrew, trois adolescents venant de milieux différents vivant des relations complexes avec leurs familles respectives.

Cependant, il est assez dur au début de s’y retrouver parmi l’éventail de personnages que nous peint l’auteure (environ une vingtaine dont une bonne dizaine que l’on suit régulièrement). J’ai longuement hésité à dresser une liste avec leurs liens mais finalement au bout d’un moment, on s’y retrouve. Mais cela aurait été une bonne idée de dresser une petite liste en début du livre comme l’on peut trouver pour certains romans.

On peut penser que vu le pavé (680 pages tout de même), le livre aurait pu souffrir de longueurs, de redondance. Et bien non et c’est toute la subtilité du style de J.K.Rowling : nous décrire en détails une histoire sans longueurs ni répétitions.

 

En conclusion, ma note

Soit 18/20.

J’ai vraiment apprécié de découvrir l’univers peint par l’auteur que ce soit les protagonistes ou la ville elle-même. J’ai apprécié retrouver le style de l’auteure concernant les descriptions précises. Beaucoup de thèmes sont abordés, des thèmes lourds, mais j’aurai aimé avoir une petite note positive dans ce roman.

 

Quelques citations

p142: « Colin avait une fâcheuse tendance à porter des jugements catégoriques sur les gens, fondés des premières impressions, des faits isolés. Il ne paraissait pas comprendre que la nature humaine était extraordinairement changeante, ni avoir conscience que derrière chaque visage en apparence quelconque se cachait un monde intérieur aussi unique et foisonnant que le sien. »

p441: « Le lac ténébreux de douleur et de désespoir qui stagnait au fond de son âme, et dont rien ne pouvait la libérer, était en feu, comme s’il n’avait été depuis toujours qu’une immense nappe de pétrole. »

Petits plus

Je remercie l’opération Les matchs de la rentrée littéraire de PriceMinister.

Livre lu dans le cadre


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4 responses

27 11 2012
Mélo

J’a-dore ton billet, il reflète aussi ma pensée 😉 (merci pour le link)

28 11 2012
nodreytiti

Merci c’est gentil, bizarrement je n’ai pas eu trop de souci à trouver les mots! En espérant que ça va continuer!!!!

20 02 2013
Acr0

Je ne pense pas que dans l’ensemble beaucoup de personnes soient déçues du nouveau livre… sauf si elles n’avaient pas encore réussi à tourner la page Harry Potter. Oui, c’est vrai qu’on a de suite nos préférences pour les personnages 🙂 Les mêmes que les tiens… mais je me demande justement si Rowling n’a pas tout tracé le ressenti que devait éprouver le lecteur :/

2 03 2013
nodreytiti

J’ai lu quelques avis pas très glorieux pour ce livre.
Je comprends ce que tu dis à travers les personnages et il est vrai que l’on peut se poser cette question par rapport à l’auteure.

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